Le plancher océanique se dissout
Les fonds marins sont constitués d’une épaisse couche de sédiments crayeux, résultat de l’accumulation de la carapace et du squelette d’innombrables générations de plancton et de coraux. Les falaises blanches de Douvres, en Grande-Bretagne, autrefois sous la mer, en sont un exemple frappant. Cette calcite, un peu comme de la soude, contrebalance l’acidité des océans. Or l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère par suite des activités humaines amène un surcroît d’acide lorsque ce gaz se mélange à l’eau. En réaction à cet apport supplémentaire d’acidité, le plancher océanique se dissout plus rapidement, révèlent les travaux d’un groupe de chercheurs canadiens et américains. En comparant le taux de dissolution à l’époque préindustrielle à celui d’aujourd’hui, les scientifiques ont montré que la part anthropique est maintenant de 40 à 100% de la dissolution totale dans l’ouest de l’Atlantique Nord. Certaines zones des océans Pacifique et Indien sont également soumises à cette dissolution accrue. Les chercheurs s’inquiètent, entre autres, de la disparition du registre géologique que recèlent les fonds océaniques.
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