Drôle d’automne

À la mi-septembre, c’était encore l’été. Quelques jours plus tard, l’automne débarquait assez abruptement. Par contre, les couleurs sont apparues une dizaine de jours plus tard qu’à l’habitude. Les vols d’outardes, très nombreux, à cette période de l’année, n’ont pas envahi le ciel avec leur forme en V. Les castors qui, habituellement, n’en finissent plus de transporter des branches sur les lacs et les petits étangs d’eau afin de préparer leurs provisions hivernales ont mystérieusement disparu autour de chez moi. Même l’activité aux mangeoires a considérablement diminué. En tout cas en ce qui concerne les oiseaux. On dirait qu’il y a seulement les écureuils (noirs, gris ou roux) et les tamias qui continuent leur va-et-vient frénétique automnal habituel.

Pierre Hamel est éditeur du magazine Nature sauvage

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