Une fleur comme capsule temporelle
Le hasard fait coïncider le Phénomène 101 du dernier numéro de Nature sauvage (Le peuple de l’ambre, page 68) avec une nouvelle parue dans le Journal of the Botanical Research Institute of Texas. Tout récemment, une nouvelle fleur a été découverte, emprisonnée et préservée dans un morceau d’ambre birman. La fleur, nommée Valviloculus pleristaminis, a été identifiée et décrite par des chercheurs de l’Oregon State University. Il s’agit d’un spécimen mâle qui a vécu au sein d’une forêt il y a 100 millions d’années, soit vers le milieu du Crétacé. George Poinar Jr., professeur émérite au College of Science de cette université, donne ces détails sur le spécimen préservé : « La fleur est minuscule, mesurant environ 2 mm de diamètre, mais elle a une cinquantaine d’étamines disposées en spirale, avec des anthères pointant vers le ciel. ». Poinar ajoute : « Malgré la petite taille de la fleur, le détail de ce qui est préservé est incroyable; notre spécimen faisait probablement partie d’une grappe sur une plante qui contenait de nombreuses fleurs similaires, dont certaines étaient peut-être femelles. Le fossile est provisoirement associé à l’ordre des Laurales (dont le laurier fait partie). Une étude encore plus approfondie du spécimen déterminera dans quelle famille cette « nouvelle ancienne espèce » peut être classée, ou du moins associée.
Pour en savoir plus:
https://www.ars.usda.gov/arsuserfiles/5818/2020%20-%20Poinar%20et%20al%20-%20Valviloculus%20pleristaminis%20-%20BRIT%20J.pdf
crédit photo : George Poinar Jr.