Une visite rare et trop brève

L’abreuvoir à colibris est un des premiers ornements que j’installe dans le jardin au printemps. À la fin d’avril il est là, offrant son liquide sucré au plus hâtif des colibris à gorge rubis qui daignera s’y poser. Le nez dans la vitre ou assis sur la terrasse, nous l’attendons avec impatience. Or, cette année, le tout premier client n’a pas été le petit oiseau vert au vrombissement d’ailes si caractéristique mais plutôt un oriole de Baltimore, plus précisément une femelle. Butinant allégrement dans chacune des fleurs en plastique de la mangeoire, sa visite fut d’autant plus inattendue que l’espèce ne niche pas dans le quartier. Malheureusement, son voisinage aura été de courte durée, à peine le temps de quelques photos pour immortaliser le moment. Depuis mai qu’on espère la revoir mais la dame n’a jamais reparu…

Pierre Bonneau est rédacteur en chef au magazine Nature sauvage

crédit photo : Pierre Bonneau