L’embuscade
De ma fenêtre, on pouvait voir que la neige était teintée de rouge pas très loin du bord de mon petit lac…et de la hutte des castors. Sur place, il n’y avait plus de doute : c’était du sang qui colorait cette blancheur immaculée. Tel un Colombo sorti de sa torpeur, j’ai pu reconstituer la scène. Depuis quelques semaines, un castor s’était tapé un petit sentier entre sa hutte et son garde-manger hivernal à l’orée du bois. Il empruntait toujours le même chemin, toujours à la même vitesse! Malheureusement pour lui, les coyotes avaient flairé la bonne affaire d’autant plus qu’une petite falaise restreint les déplacements à cet endroit. J’imagine la petite bande de coyotes encercler le castor…il n’a eu aucune chance. Le carnage a été de courte durée.
Pierre Hamel est éditeur du magazine Nature sauvage
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