Les z’outardes
Quand les couleurs apparaissent, on dirait qu’une bonne partie de la faune disparaît. Les oiseaux délaissent les mangeoires. La quantité de chardon et de tournesol noir contenue dans mes silos ne baisse plus. Même les écureuils sont occupés ailleurs. C’est vous dire. Heureusement, il y a les z’outardes, s’cuzez les bernaches du Canada. C’est sûrement un peu cliché mais les grands vols d’outardes m’impressionnent encore. Surtout les premiers, lorsqu’on les entend venir de loin. Plus ils approchent, plus le niveau sonore s’amplifie jusqu’à ce qu’ils vous passent au-dessus de la tête. Le concert d’aboiement est hallucinant. Et parfois, allez savoir pourquoi, ils choisissent votre petit lac pour une pause salutaire. Le silence redevient magique.
crédit photo : wikimedia commons
Pierre Hamel est éditeur au magazine Nature sauvage