Le nerprun, sous la loupe et le sac
Sans nécessairement en connaître le nom, vous connaissez sans doute le nerprun, cet arbuste aux petits fruits de couleur mauve foncé qui peuple nos sous-bois. Il existe deux espèces de nerprun : le nerprun cathartique et le nerprun bourdaine. Quoique d’aspect décoratif, ces deux espèces sont à proscrire dans vos aménagements paysagers. Considéré comme espèce envahissante nous provenant d’Europe, le végétal qui s’est installé ici de façon définitive ne laisse aucune chance aux espèces indigènes. Résultat : la biodiversité s’amenuise et la nature devient, au fil du temps, un milieu sans intérêt. De plus, le fruit du nerprun présente une certaine toxicité (la toxine se nomme émodine); bien que ce dernier soit consommé par quelques espèces d’oiseaux avec impunité – ce qui cause d’ailleurs une partie de sa dispersion – certaines études démontrent que les embryons de la rainette faux-grillon en seraient affectés. Nature-Action Québec a décidé d’entreprendre des actions concrètes afin de limiter la progression du nerprun. Afin d’éviter les rejets de souche, une technique qui consiste à envelopper le tronc coupé d’un sac noir est actuellement à l’essai. Le Boisé Du Tremblay à Boucherville est l’un des terrains ciblés par cette pratique. Des suivis pourront peut-être, dans un avenir rapproché, confirmer que cette méthode simple et peu coûteuse serait l’une des voies de contrôle de cette espèce envahissante.
crédit photo : Linda Paetow