Un printemps très spécial

Il a plu (beaucoup) et le soleil a été très avare de ses rayons. Bref, un affreux mois de mai. Mais, curieusement, les oiseaux n’ont jamais été aussi nombreux aux mangeoires. Particulièrement les très beaux cardinaux à poitrine rose. Habituellement, j’en observe quelques-uns pendant deux ou trois jours. Cette année, ce fut un feu roulant. Il y en avait parfois cinq ou six dans le plateau de graines de tournesol noir. Le manège a duré plusieurs semaines. Même phénomène avec les quiscales et les carouges à épaulettes. Disons que la palette de couleurs de mes oiseaux aux mangeoires (chardonneret jaune et geai bleu en prime) contrastait avec le gris du ciel. Et pour couronner le tout, j’ai eu droit à un ballet d’hirondelles bicolores au-dessus de mon petit lac. Des dizaines qui ont virevolté pendant quelques heures en fin de journée. Un spectacle unique offert par des virtuoses. Pas de doute, les oiseaux ont illuminé ce printemps très spécial.

Pierre Hamel est éditeur du magazine Nature sauvage

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