La spectranomique, une technologie révolutionnaire

Pour comprendre et disséquer la composition végétale d’un territoire donné, il faut procéder à des inventaires. Traditionnellement, des botanistes doivent se déplacer sur le terrain afin de répertorier visuellement les diverses communautés de plantes et d’arbres. Cela requiert beaucoup de temps et une expertise considérable. Une technologie émergente pourra désormais simplifier la vie de bien des chercheurs et des gestionnaires de territoires : la spectranomique aérienne. Cette approche permet d’effectuer à coût raisonnable des inventaires précis et directs de la biodiversité végétale. L’objectif est de photographier l’endroit ciblé du haut des airs, à l’aide de capteurs spéciaux positionnés sur un engin aérien tel un drone par exemple. La spectranomique utilise – d’où son nom – la signature spectrale des végétaux. En effet, chaque plante émet une signature spectrale unique, qui elle dépend de la chimie et de la structure de ses feuilles. Différentes longueurs d’ondes sont ainsi émises par les plantes, allant du spectre visible jusqu’à l’infrarouge (400 – 2500 nm). Pour autant que l’on puisse associer la signature spectrale captée à une espèce végétale, il est maintenant permis de rêver, en quelques clics, à des cartes précises qui couvrent de vastes étendues, parfois difficilement accessibles par voies terrestres.

crédit photo : Wikimedia Commons