Les vieilles forêts sont des îlots de fraîcheur

En Amérique du Nord, les passereaux qui devront survivre, demain, dans un monde plus chaud pourraient bien trouver une part de leur salut dans les vieilles forêts. En effet, une récente recherche révèle que certains oiseaux, sensibles à l’augmentation des températures moyennes pendant la saison de nidification, subissent moins d’impact lorsqu’ils nichent à proximité de forêts âgées.

Étudiant particulièrement deux espèces d’oiseaux ayant montré, sur une période de 30 ans, des tolérances apparemment moins grandes que d’autres à l’augmentation moyenne de la température (la paruline à calotte noire – bien présente au Québec – et la paruline à tête jaune – une espèce de l’ouest du continent américain), des chercheurs de l’université d’État de l’Oregon ont observé que les populations de ces deux espèces étaient stables ou avaient même tendance à croître lorsque la proportion de vieilles forêts était élevée dans les parages de leur nid. La présence de telles forêts dans le paysage est ainsi bénéfique pour ces deux oiseaux. Et pour combien d’autres espèces?

La paruline à calotte noire passe l’hiver au Mexique avant de revenir dans le nord de l’Amérique du Nord pour nicher dans divers habitats humides. Au Québec, elle fréquente principalement la zone boréale. Bien qu’elle construise son nid dans les grands buissons et les petits feuillus (aulnes, saules, etc.) qui bordent les plans d’eau ou les tourbières, elle semble donc bénéficier de la présence toute proche de grandes étendues forestières, outils de premier plan pour, semble-t-il, lutter contre les îlots de chaleur. La conservation de larges massifs de forêts matures serait un bon moyen pour lutter localement contre le réchauffement climatique.

www.sciencedaily.com/releases/2017/12/171215135122.htm