2017, année faste pour les papillons

L’année qui se termine dans deux mois aura été très favorable aux populations de plusieurs espèces de lépidoptères.

La livrée d’Amérique et la livrée des forêts, deux papillons nocturnes dont les chenilles s’attaquent aux arbres, ont ouvert le bal tôt au printemps. Impossible de ne pas croiser le chemin de ces milliers de chenilles qui ont brouté le feuillage des végétaux forestiers. A suivi ensuite la spongieuse, une autre chenille défoliatrice, presque aussi abondante que les deux premières. Puis, pour terminer la saison, nous avons eu droit à des quantités impressionnantes d’individus d’une autre espèce de papillon, diurne celui-là, la belle dame.

Ce papillon orange, noir et blanc, qu’un œil distrait – ou moins averti – pourrait confondre avec le monarque, a lui aussi été abondant en 2017. À la mi-septembre, des dizaines de milliers d’individus étaient en vol dans la vallée du Saint-Laurent. Tout comme le monarque, l’espèce est migratrice; les individus se dirigeant vers des latitudes plus cléments, au sud de la frontière, après s’être reproduit au Québec. Les ailes ouvertes, la belle dame a une coloration qui rappelle vaguement le monarque, mais elle est plus petite (6,2 cm d’envergure en moyenne contre 10,3 cm pour le monarque), et le motif de ses ailes est plus marbré, comprenant, entre autres, des taches blanches à l’extrémité des ailes supérieures.

 

Michel Leboeuf est rédacteur en chef  de Nature sauvage