Nouveaux patriarches du règne animal
Nouveaux patriarches du règne animal
Depuis plusieurs décennies, les biologistes tentent de répondre à une question fondamentale : quelle est la branche la plus ancienne de l’arbre généalogique des animaux? On a longtemps pensé qu’il s’agissait de celle des éponges. Mais voilà que des chercheurs états-uniens affirment que les cténophores, de petits prédateurs marins qui ressemblent superficiellement à des méduses, seraient les véritables patriarches du règne animal.
En raison de leur simplicité, les éponges étaient considérées comme les premiers représentants de la lignée animale. Mais cette conception de l’histoire évolutive des espèces a commencé à changer au fur et à mesure que la recherche en génétique s’est affinée et a permis de mieux documenter l’ADN des animaux. Dans ce cadre, l’équipe de recherche des universités Vanderbilt et Wisconsin-Madison sous la direction d’Antonis Rokas s’est intéressée aux gènes partagés par tous les organismes. Et les biologistes ont constaté que les cténophores possédaient plus de gènes susceptibles de diverger que les éponges, donc de meilleurs candidats à une évolution subséquente des espèces animales.
Le petit embranchement des cténophores compte un peu plus de 100 espèces réparties dans les océans de la planète. Ce sont de petits animaux fragiles, translucides, qui décomposent la lumière sous l’eau quand ils se déplacent. On les appelle couramment groseilles de mer. Le détail de ces travaux a récemment été publié dans le journal Nature Ecology & Evolution.
doi:10.1038/s41559-017-0126