Larves à la dérive

Coquillages, carapaces et autres trésors déposés par la marée du fleuve Saint-Laurent révèlent des pans de la vie marine qui s’y cache.

Sur la plage, on découvre parfois les squelettes sphériques et dépourvus de piquants de l’oursin vert. Cet échinoderme hérissé d’épines et de podia, longs tubes dotés de ventouses, possède cinq gonades orangées prisées pour la consommation. Dans les eaux salées du fleuve, on assiste à une ponte printanière harmonisée avec la prolifération de phytoplancton. Les minuscules larves naissent dans un garde-manger bien garni et passent une partie de l’été à dériver. Elles se déposent ensuite sur les fonds rocheux et se métamorphosent en juvéniles, des oursins miniatures d’à peine 1 mm de diamètre. Ces petites boules piquantes peuvent atteindre une taille de 8 cm en broutant les algues, préférablement des laminaires.

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