Départ vers le sud
Le jour décline. Des engoulevents d’Amérique sillonnent le ciel, émettant un pînt caractéristique.
Ils repèrent dans la pénombre fourmis volantes et autres gros insectes aériens grâce à de grands yeux réflecteurs de lumière. Leur petit bec s’ouvre grand pour ingurgiter leurs proies. La fin d’été présage une disette… C’est le moment de partir. L’engoulevent entreprend une très longue migration pouvant atteindre 11 000 km. Des volées d’oiseaux convergent vers la Floride ou Cuba, parfois par milliers. Elles traversent le golfe du Mexique ou la mer des Caraïbes pour hiverner en Amérique du Sud, au Brésil ou même en Argentine. Des études indiquent que les populations d’engoulevents sont en déclin, notamment par manque de proies. Déjà, ces insectivores aux longues ailes marquées de blanc ont déserté les villes, où ils nichaient sur les toits de gravier.
Crédit photo: Wikimedia Commons