Premières sorties
Les douces journées de la fin de mars motivent quelques ours noirs à émerger hâtivement de leur torpeur hivernale.
D’autres somnoleront encore quelques semaines avant de s’extirper de leur tanière aménagée sous une vieille souche ou creusée dans le sol. L’endroit est exigu, tout juste assez grand pour que l’animal se blottisse et se retourne sur lui-même. Selon les régions, l’ours y passe de cinq à sept mois en léthargie, sans s’alimenter ni évacuer. Il recycle les déchets de son sang en les transformant en éléments nutritifs. À son réveil, le mâle aura perdu 30% de sa masse, tandis qu’une femelle allaitant ses oursons aura maigri de 40%. Le printemps offre une maigre diète; plutôt végétarienne, elle consiste en bourgeons, racines et pousses vertes. Avec un peu de chance, l’ours dénichera une carcasse et évitera la famine printanière qui fait des victimes chez les oursons et les jeunes bêtes.
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