Vol sans escales
Des volées de centaines d’oiseaux blancs sillonnent les cieux de la vallée du Saint-Laurent, signe que l’automne est bien entamé. Que ce soit au cap Tourmente, à Montmagny ou sur la rivière Richelieu, les grands rassemblements d’oies des neiges impressionnent. Envols par milliers, clameur en crescendo, frissons garantis. Les oies prennent une pause pleinement méritée après avoir parcouru 3000 km depuis leurs aires de nidification dans les îles de l’Arctique. La halte permettra aux oies de reconstituer leurs forces et de se nourrir ; depuis les années 1970, leur régime exclusif de rhizomes de scirpe s’est enrichi de grains et d’autres résidus agricoles. Après quelques semaines de repos, les oies concluront leur migration en franchissant 900 km d’un trait, pour atteindre leurs aires d’hivernage, sur la côte est des États-Unis.
Crédit photo: Nicolas Frève / Québec couleur nature